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société du grand paris (sgp) - Page 8

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : INQUIETUDES, SURCOUTS ET DEGRADATIONS DANS LES TRANSPORTS !

    Durant la semaine passée les vanvéens comme les franciliens ont appris que la Société du Grand Paris  a fait ses premières acquisitions foncières pour 5,4 M€ à Issy les Moulineaux pour pouvoir réaliser la gare Issy RER de la ligne Rouge Sud du super métro automatique qui passera par Vanves au niveau du clos Montholon. Mais surtout que Grand Paris Express coûtera plus cher que prévu : 30 Milliard au lieu de 20.

     

    Jean Paul Huchon, président de la Région Ile de France a évoqué un surcoût de 10 milliards d'euros devant les députés siegeant à la Commission du Développement Durable de l’Assemblée. Une estimation qui prépare le terrain à l'annonce par le gouvernement d'un étalement des travaux en ces temps de crise. « J’ai fait valoir que cette opération coûtera plus cher que prévu,  de l'ordre de 30 milliards au lieu de 20 milliards…Bien sûr qu' on le sait depuis le début…mais nous sommes conduit à aller jusqu’au bout » a-t-il expliqué en revenant sur le rapport de Pascal Auzannet qui doit faire le point sur le coût estimé de ce projet majeur d'infrastructures de transports et  permettre au gouvernement de décider de l'étalement des travaux en fonction des besoins des populations. Il a indiqué « qu’une grande partie de ce surcoût proviendra des interconnexions, des nouvelles gares », au nombre de 72 pour rythmer les 200 km de nouvelles lignes en rocade autour de Paris. Il a aussi mis en cause la SGP ( Société du Grand Paris) qui aurait fait une erreur dans ses calculs :  « Elle  n'a compté que sa participation et pas le montant total des travaux ».  Ses propos ont suscité quelques réactions notamment dans l’entourage de la ministre de l’Egalité des Territoires : « Si ce que dit Jean-Paul Huchon est vrai, cela vient plutôt confirmer des inquiétudes qu'avait Cécile Duflot, et ce depuis un moment ». Rappelons qu’opposante au projet quand elle était chef de file des écologistes au conseil régional, elle avait dénoncée un coût sous-estimé. Mais depuis qu’elle est chargée du dossier Grand Paris, elle n'a eu de cesse de dire que l'Etat poursuivrait ce chantier de supermétro automatique, qui doit voir le jour à l'horizon 2025.

     

    Dans le même temps, il est intéressant de noter que les organisations syndicales CGT, UNSA, SUD, CFDT, FO de la RATP et de la SNCFse  sont unies pour déposer une « alarme sociale ». Leur objectif était de mettre en lumière les dysfonctionnements qui touchent notamment la ligne B du RER – qui traverse du Nord au Sud toute la Région Capitale – et la nécessité de prendre des mesures  pour améliorer la qualité de service et la ponctualité sur cette ligne parce que sa situation est devenue invivable tant pour les salariés que les usagers. Mais à travers leurs déclarations, c’est une situation explosive qui était décrite et qui touche l’ensemble du réseau de transports franciliens, métro, RER et transilien comme peuvent le constater les vanvéens qui empruntent régilèrement la ligne 13 sursaturée, ou la ligne transilien Paris-Motparnasse : « Les employés viennent travailler la boule au ventre. Les menaces verbales et physiques, les agressions se multiplient » indiquaient ses syndicats qui tirent la sonnette d’alarme après avoir constaté une progression de ses événements depuis 5 ans, et essaient de se rapprocher des usagers pour interpeller le gouvernement. 

     

    Ces syndicats ont aussi insisté sur une situation des transports qui se dégradent, sur un réseau vieux de 30 ans : « Faire rouler  des trains sur les mêmes infrastructures est devenu une prouesse quotidienne » expliquaient ils en s’inquiétant des déclarations d’élus qui invitent les franciliens  à laisser leurs véhicules dans leur parking et prennent des mesures pour les dissuader de venir en auto à Paris : «Si nous avons 5 à 7% de franciliens en plus, nous ne pourrions plus les transporter, car les transports sont sur-bookés » indiquaient ils donnant cet exemple significatif : « Il est devenu courant d’avoir 200 à 250 km de bouchons chaque matin, alors que nous n’avions atteint ce chiffre qu’en 1995 lors de la grande grève ». C’est pourquoi il est, certes, urgent de bien programmer le réseau de transport de demain comme Grand Paris Express mais surtout d’améliorer le réseau de transport existant avec un plan de mobilisation lancé par la Région qui tarde à se faire sentir.

  • VANVES ET LE GRAND PARIS EXPRESS : LES VANVEENS BIENTOT CONSULTES SUR LEUR GARE ET LE TRONCON

    Le  Conseil de surveillance de la SGP (Société du Grand Paris) qui est toujours présidé par André Santini pour l’instant -   - il  a été informé par JV Placé sénateur EELV lors d’un déjeuner de l’intention de la ministre Cécile Duflot de le remplacer à la tête de cet organisme en contrepartie d’une mission que lui confiera le gouvernement – a donné un coup de pouce à la liaison Pont-de-Sévres - Noisy Champ sur laquelle se trouve la gare de Vanves-Clos Montholon-Fort d’Issy

     

    Ce premier tronçon soumis à enquête publique s’étend sur 33 km, comprend 16 gares, un site  de maintenance de l’infrastructure (SMI) à Vitry et un site de maintenance de matériels roulants (SMR) à Champigny. Il dessert 22 communes situées dans 4 départements (92-94-93-77). La SGP vient de lancer les études de marchés de maîtrise d’œuvre. L’emplacement de toutes les gares devait être déterminé comme prévu pour le 10 Juillet 2012, à l’issue des réunions de comités de pilotage « gare » (Copil 3). Le dossier de finalisation pourra être envoyé au préfet de Région d’ici fin Juillet. Il lui appartiendra alors de saisir l’autorité environnementale qui a 3 mois pour donner son avis. L’enquête publique sera précédée d’une nouvelle étape de dialogue avec les habitants : Ainsi de la mi-Septembre à la mi-Novembre 2012, la SGP organisera une vingtaine de réunion publiques dans les différentes communes concernées dont Vanves bien sûr,  de façon à recueillir les observations et à répondre aux questions relatives au projet et à sa mise en œuvre.

     

    Cette nouvelle phase de concertation se déroulera sous l’égide d’un garant nommé par la CNDP (Commission Nationale du Débat Public), Henri Watissée qui veillera à ce que la concertation favorise toutes les expressions du public et la pluralité des avis. « Nous restons fidèle à notre principe de concertation en revenant vers les habitants, les associations et les élus. Pour réussir un projet aussi ambitieux, il est important d’associer tous les acteurs, d’expliquer ce que nous faisons, d’écouter les besoins et les interrogations. Nous avons à cœur de faire converger les points de vue et qu’ensemble nous mettions en œuvre un métro du Grand Paris utile à tous » a indiqué Etienne Guyot, président du Directoire.

    Cécile Duflot,  ministre en charge du Grand Paris, a envoyé un message, invitant le Conseil de surveillance à engager des enquêtes publiques sur toutes les lignes du réseau et à lancer, dés cet  été, celle du tronçon Pont-de-Sévres-Noisy-Champs. Elle dessine ainsi « la première étape de la priorisation du projet par l’engagement solidaire et efficace du prolongement de la ligne 14 du métro par la RATP, du commencement de la ligne rouge sous la maîtrise d’ouvrage de la SGP, de la perspective de la ligne Orange sous la responsabilité du STIF et d’une action urgente, sélective et performante d’amélioration des réseaux existants de RER relevant de la RATP comme de RFF et de la SNCF ». 

     

    Mais tout n’est pas aussi limpide que cela, car Patrick Devedjian, président du Conseil Général des Hauts de Seine, s’est inquiété du devenir de  la liaison directe La Défense-Roissy sur son blog le 7 Juillet dernier : «  Le STIF (Syndicat des Transports en Ile de France)  vient de modifier substantiellement le projet du Grand Paris en ouvrant la possibilité de réduire considérablement le périmètre du projet : ainsi la gauche, majoritaire au STIF, menace d'annuler la liaison directe La Défense-Roissy. La SGP s'est fondée sur un projet consensuel et unanime qui faisait de la « ligne rouge » une priorité cohérente. Une « ligne orange », intérieure au circuit de la ligne rouge, en était l'accessoire. Le STIF vient d'imposer à la SGP de donner une priorité à la réalisation de la ligne orange au détriment de toute la partie Est de la ligne rouge.  C'est ainsi que la liaison directe entre La Défense et l'aéroport de Roissy est pratiquement abandonnée, alors que ce sont les deux premiers pôles d'emploi de la Région Ile-de-France. C'est ainsi que le Val d'Oise, les Yvelines et la Seine-et-Marne se trouvent marginalisées. C'est ainsi que la continuité sans rupture de charge entre l'ouest de la ligne rouge et la ligne orange est annoncée. On ne parle plus de la ligne bleue, prolongement de la ligne 14 vers Orly, ni de la ligne verte qui relie les Yvelines d'une part à La Défense, d'autre part à Orly. Le consensus était unanime avant l'élection présidentielle, il vole en éclat dès qu'elle est acquise »

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : DUFLOT VIRE SANTINI DE LA SGP A « LA RAC SOC »

    « Pour réussir et être efficaces, les artisans de la Société du Grand Paris peuvent être assurés de ma confiance. Le Président du Directoire Etienne Guyot a su montrer son talent et sa dextérité pour concilier les oppositions. Je le remercie de s’être mis à la disposition du gouvernement dès le premier jour » a déclaré Cécile Duflot ministre de l’Egalité des Territoires…et du Grand Paris, à l’occasion de la présentation des projets d’architecte des gares du Grand Paris Express, mardi dernier,  à la Maison de l’Architecture. Certains ont pris cela pour un hommage aux responsables de la SGP. Mais voilà, elle s’est bien gardée de citer le nom d’André Santini, président du Conseil de Surveillance de la SGP. Et pour cause, car Jean Vincent Placé, sénateur EELV dénommé par le Canard « Jean Vincent Placeur »  a déjeuné tout récemment avec André Santini. Il s’agissait pour ce proche de Cécile Duflot, qui apprécie et entretient d’excellents contacts avec le député maire d’Issy les Moulineaux, de le prévenir qu’il ne serait plus président du Conseil de Surveillance de la Société du Grand Paris,  ses prochains jours ou semaines. D’ailleurs le député de Vanves ne se faisait guére d’illusion comme l’avaient constaté beaucoup de ceux qui l’ont approché Mardi dernier à la Maison de l’Architecture. Mais le plat principal est mieux passé dans ce déjeuner à la « rac soc » dont ils sont tous les deux spécialistes

     

    Rappelons qu’André Santini avait été élu le 21 Juillet 2010 lors d’une élection « un peu agité », grâce à Nicolas Sarkozy président de la République qui avait signé le 7 Juillet 2010 un décret qui dérogeait à la loi de 1984 fixant à 69 ans la limite d’âge dans la fonction publique, ce qui avait suscité un boycottage des élus de gauche. Mais très vite, tous se retrouvaient, grâce à son esprit consensuel, pour lancer la mécanique et ne pas perdre de temps, montrant qu’il était l’homme adéquate pour faire avancer tout le monde : « Beaucoup pensaient qu’on n’arriverait pas. On est pile dans les clous… » aimait il rappeler jusqu’à aujourd’hui. Et la présentation des résultats de la consultation destinée à désigner l’architecte conseil – Jacques Ferrier – qui coordonnera la conception des 72 Gares de Grand Paris en est une nouvelle preuve, avec les premières consultations de marchés de maîtrise d’œuvre qui seront lancé sur la ligne rouge (Pont De Sévres- Le Bouyrget via Noisy Champ).  Mais du côté de Cécile Duflot, son sort parait scellé. Comme ce fut le cas pour le préfet de police de Paris, Michel Gaudin….et bientôt le préfet de Région. Mais là, peut être le ministre de l’intérieur aura le souci de respecter l’âge de sa retraite…dans 3 à 6 mois.   

     

    La ministre du Grand Paris a d’ailleurs annoncée que d’ici le 5 Juillet prochain, date du prochain conseil de surveillance de la SGP qui précisera le déroulement des enquêtes publiques afin d’associer pleinement les citoyens, elle recevra l’ensemble des présidents des conseils généraux, le Président du Conseil  Régional, le Maire de Paris, les représentants de Paris Métropole « pour entendre les conditions qu’ils voient à la meilleure réussite du projet ».  Le gouvernement, défendra, trois exigences : « Tout d’abord une exigence de priorité. Tout ne pourra pas se faire tout de suite, ni en même  temps. Chacun le sait. Face aux contraintes budgétaires, si nous voulons passer aux actes, il  nous faudra fixer des échéances.  Ensuite, une exigence de proximité. A chaque fois que nous identifierions des priorités, celles-ci devront se justifier par le souci de répondre à l’urgence, au quotidien et aux besoins  des habitants. Cela fait trop longtemps que l’Ile de France n’a pas vu la qualité de ses transports améliorée. Enfin, une exigence d’efficacité. Aucune contrainte administrative, aucun prétexte  d’organisation ne doit contrarier notre obligation de résultat…L’heure n’est pas au big-bang institutionnel. La responsabilité est aujourd’hui  celle des opérateurs et de la puissance publique qui ne doivent plus chercher des excuses  mais apporter des solutions »

     

    Jean Paul Huchon, est allé beaucoup plus loin que la Ministre jeudi devant les conseillers régionaux, en matière de gouvernance : « Nous avons passé les trois dernières années à réparer les effets pervers de la loi sur le Grand Paris, à négocier par exemple un protocole entre le STIF et la SGP qui en limite les dérives. Il va falloir aller plus loin : Nous ne pourrons fonctionner éternellement avec deux autorités organisatrices en Ile de France » a-t-il expliqué en se faisant même plus précis : « Le STIF et la SGP travaillent bien ensemble avec quelques divergences. En 2025/30, à la fin des fins, l’ensemble du réseau sera remis au STIF. Il faut bien alors qu’il participe à la définition des opérations ». Tout le monde a compris depuis la victoire de la gauche aux Présidentielles et aux législatives que le président du STIF poursuit un seul objectif : Avaler la SGP. Mais cela n’est pas aussi simple qu’il n’en parait, suirtout au niveau technique. En attendant, il va se servir dans la caisse, en parlant,  à propos des financements de son plan de Mobilisation et de modernisation du RER,  de piocher dans ses 400 M€ de crédits non utilisés  - 11 M€ seulement en 2012 - et accumulés par la SGP pour les acquisitions foncières. « La Commission d’enquête parlementaire aurait validé cette démarche » à l’entendre. Mais il souhaite être plus ambitieux, avec une majorité de gauche au Parlement, en « imaginant mutualiser davantage les ressources disponibles. C’est absolument essentiel si nous souhaitons tenir le rythme de la modernisation du RER ou engager des programmes de renouvellement adoptés par le STIF comme c’est le cas pour le RER A (630 M€ d’investissement en infrastructure et 300 M€ en matériel roulant) ». D’où l’utilité de se débarasser des obstacles possibles comme le président actuel du Conseil de Surveillance.